Air PACA, organisme régional de référence sur l’air, ouvre son expertise et ses données au service de nouvelles solutions en partenariat avec des acteurs privés.
« Eh ! bien, nous souhaitons devenir une référence de la mesure de la qualité de l’air en France, et à partir de là nous espérons exporter nos solutions ». Pascal Kaluzny, le fondateur du groupe TERA (38 Crolles & 13 Rousset) vient de signer une convention de partenariat avec trois associations agréées pour la surveillance de la qualité de l’air : Airparif (Paris), Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, et Air PACA. Celle-ci pourrait aider le groupe TERA à atteindre ses objectifs.
« Développer des solutions industrielles intelligentes, contribuer au rayonnement des opérateurs français, et surtout dynamiser le partage d’une information utile à la santé de nos concitoyens, ce sont nos raisons de signer cette convention » souligne de son côté Dominique Robin, le directeur d’Air PACA.
En signant ce document, vendredi 14 octobre lors des Journées Nationales Techniques de l’Air, qui se sont déroulées à Marseille, Pierre-Charles Maria, le président d’Air PACA actait « une reconnaissance mutuelle de savoirs faires, dans l’intérêt du public ».
Le groupe TERA vérifie la pertinence de ses propres mesures grâce à celles, très fines, d’Air PACA
Air PACA, aux termes de cet accord, fournit mesures en continu, archives et masse de données au groupe TERA, qui améliore ainsi ses offres de service pour tous.
Le groupe TERA, créé en 2001, est un laboratoire d’analyses de la qualité de l’air. Sa filiale Ecologic Sense, développe, en Provence, des micro-capteurs de polluants atmosphériques.
« En fait, les stations étalonnées d’Air PACA mesurent les niveaux de divers polluants avec une précision très fine, mais elles coûtent cher, à l’achat puis à la maintenance. Nos micro-capteurs, eux, mesurent avec une fiabilité plus modeste, mais sont meilleur marché » explique Pascal Kaluzny. « Notre idée commune consiste à renforcer le maillage de mesures autour de stations Air PACA. Nous contribuons à mieux qualifier l’air ambiant, et nous vérifions la pertinence de nos matériel en comparant nos mesures respectives ».
« Nous sommes dans le partage ; rien ne sert de garder pour nous la richesse de nos données ; nous faisons partie d’un écosystème scientifique et industriel ; et, croyez-moi, l’osmose profitera à nous tous, qui respirons ! ». Dominique Robin en est convaincu, les compétences des uns ne peuvent que catalyser celles des autres, au bénéfice d’une meilleure prévention de la santé des Provençaux, des Français, et demain des habitants de la planète.
Une mesure des niveaux de pollution de mieux en mieux adaptée à chacun
Tel est l’enjeu d’une application smartphone qu’a sortie l’an passé le groupe TERA. Avec Breathe Up (« respirer mieux »), il suffit de regarder l’écran de son mobile, pour savoir si tel quartier peut-être fréquenté aujourd’hui, par l’asthmatique, le senior, l’amateur de jogging ou l’enfant grippé que vous êtes peut-être.
« Ce sont les mesures fiables d’Air PACA qui « alimentent » notre solution logicielle » se félicite Pascal Kaluzny.
« On ne mesure pas pour mesurer ; c’est une pratique qui doit avoir une signification » souligne Dominique Robin, « comme aider une collectivité à mieux choisir le positionnement d’un équipement qui accueille le public. Et actuellement, les acteurs de la qualité de l’air et des professions de santé, cherchent à proposer une mesure de qualité de l’air plus individuelle ».
Laboratoires de recherche, professionnels de la mesure, de l’instrumentation, de la santé… Bref l’écosystème « vise à satisfaire l’intérêt général en répondant au besoin de chacun ». Une piste sur laquelle s’engagent les partenaires signataires du 14 octobre.