Agir pour le climat en faisant mes achats, c’est possible ?
Nous sommes habitués à la profusion des produits, aux emballages sophistiqués et encombrants, aux fruits et légumes calibrés et identiques tout au long de l’année. Décider de devenir éco-consommateurs, ça commence avec des questions : d’où, comment, quand, pourquoi et après ? Où l’on voit que l’on peut se prendre très vite au jeu de l’éco-consommation.
Le circuit court
« Acheter en circuit court », c’est pour le consommateur une façon de redécouvrir les saveurs de sa région, de réagir face à la banalisation des produits et finalement de se réapproprier son alimentation.
Les circuits courts : la définition officielle « Est considéré comme circuit court un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire entre l’exploitant et le consommateur ». Aujourd’hui, 1 producteur sur 5 vend en circuit court - 21 % des exploitants - (source alim’agri, Site du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la Forêt 2014). Des initiatives « consommateurs » et d’enseignes alimentaires sont répertoriées sur ce site.
Le circuit court réduit en principe la quantité de CO2 liée au transport du produit. Cela participe au maintien ou au développement de l’économie locale.
Y’a plus de saisons ! Mais si
« Privilégier les produits de saison comporte certains avantages comme des prix souvent plus attractifs, des qualités gustatives meilleures » (source Manger Bouger INPES – calendrier des produits de saison).
Les légumes de saison, cueillis à maturité et consommés rapidement après récolte ont l’avantage d’avoir plus de goût et une meilleure qualité nutritive. Hors saison les fruits et légumes – y compris bio- sont souvent importés de très loin et présentent un lourd bilan carbone. Réservons les achats de produits importés aux fruits et légumes qui ne poussent pas en métropole : ananas, banane, avocat, patate douce…
Après la consommation : le compostage. La plupart des déchets de cuisine, des papiers, des essuie-tout peuvent être déposés dans les bacs de compost individuels ou collectifs. Au final, le volume de déchets est réduit et le compost enrichit nos plantations.
Les emballages : les limiter à l’achat, les trier ensuite
En 2013, l’ADEME estime 4,75 millions de tonnes le volume d’emballages ménagers mis sur le marché en France (ADEME Emballages ménagers). 100 000 tonnes ont néanmoins été évitées grâce aux actions menées par les entreprises pour réduire les emballages (objectif 2012 atteint).
Parmi les bonnes raisons de recycler (ressources, énergie) figure le gain en équivalent CO2 du recyclage :
Quelques exemples de tonnes équivalent CO2 économisées par le recyclage (source eco-emballage) :
• 1 tonne d'acier recyclée = 1,78 tonne
• 1 tonne d'aluminium recyclée = 6,89 tonnes
• 1 tonne de papier-carton recyclée = 0,04 tonne
• 1 tonne de briques alimentaires recyclée = 0,13 tonne
• 1 tonne de bouteilles et flacons en plastique PET (plastique transparent) recyclée = 2,29 tonnes
• 1 tonne de bouteilles et flacons en plastique PEHD (plastique opaque) = 1,53 tonne
• 1 tonne de verre recyclée = 0,46 tonne
Si une partie de ces emballages est recyclée, l’autre est transportée, mise en décharge et incinérée, l’ensemble émettant des gaz polluants.
Pour éviter de remplir nos poubelles d’emballages de produits que nous venons d’acheter, à chacun sa méthode : sac réutilisable, grands modèles pour les produits courants, recharges, produits en vrac et à la coupe, sans suremballage…
Les logos nous font des signaux, décryptons
Lors de nos achats, nous pouvons trouver jusqu’à 50 logos environnementaux différents selon les catégories de produits proposés. Pour être incollables sur les logos publics agroalimentaires, les labels et les certifications, gardons en poche la brochure de l’ADEME « les logos environnementaux des produits ».