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27 octobre 2016
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Les initiatives pour diminuer la pollution liée au trafic urbain

transport intermodal en ville
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Tandis que l'Accord de Paris de la Cop21 vise une entrée en vigueur prochaine avec effet sur le long terme, les collectivités échangent sur les bonnes pratiques en Europe, en France. Parmi les traitements de fond, tous les moyens sont bons pour réduire l’espace de la « sacrosainte » voiture. Entre l’aménagement homéopathique et l’opération de requalification urbaine spectaculaire, examinons quelques exemples à suivre.

Crit’air, des pastilles pour désengorger les villes

Ce dispositif d’identification des véhicules plus ou moins polluants, créé par le ministère de l’environnement, peut s’intégrer dans une panoplie d’actions de régulation du trafic dans certaines zones. Les villes volontaires vont tester l’effet de ces pastilles de couleur – c’est le cas de Grenoble à partir du 1er novembre 2016.

Le Grand Avignon pourrait aussi l’intégrer dans son plan d’actions « villes respirables à 5 ans », projet sur lequel le Pays de Lérins travaille également.

Réactiver la circulation … des piétons, des vélos et des transports collectifs

Les modes de déplacement actifs ont la cote. Au plus haut niveau : le Programme des Nations unies pour l’environnement vient de lancer un appel pour un plan mondial de construction de pistes cyclables et de sentiers urbains « afin d’épargner des vies humaines et contribuer au ralentissement du réchauffement climatique ».

Après Nantes, pionnière française des zones à circulation restreinte, des villes de Provence-Alpes-Côte d’azur ont sauté le pas. Istres vient de limiter l’accès et la circulation dans son centre historique ou Toulon qui en réserve 5 km aux piétons. Les zones piétonnes s’étendent : Aix-en-Provence et son réaménagement de la place de la Rotonde, Marseille qui a reconfiguré complètement le quartier du Vieux-Port autour d’une vaste esplanade, Nice qui a aménagé un parc urbain allant du Théâtre National jusqu’à la mer,…

Ces aménagements rencontrent l’adhésion croissante des habitants qui commencent à modifier leurs habitudes.

Air PACA mesure l’effet de ces aménagements sur la qualité de l’air. Elle a aussi réalisé une vaste étude nationale et internationale sur les initiatives dans le domaine des déplacements (benchmark). Le Focus Grand Londres et ses 5 plans de régulation de trafic est inspirant.

L’électrochoc : la journée sans voitures

La journée sans voitures a fait le buzz à Paris. Mais son effet ne se limite pas à un impact ponctuel sur la qualité de l’air (de – 20 à 35% de dioxyde d’azote selon Airparif) ni au jeu des postures pour/contre. Cette action peut faire progresser la réflexion de chacun sur le partage de la ville, les alternatives à ses habitudes de déplacement…

Une journée sans voitures à Marseille, possible ? Air PACA chiffre à 223 000, sur l'espace de la métropole Aix-Marseille Provence, le nombre de personnes concernées par un dépassement de la norme limite de particules fines. Interrogé par La Provence, Dominique Robin précise « À l'échelle de Marseille, on calcule qu'en moyenne la population utilise la voiture pour un parcours de 1,5 km. Une journée sans voiture pourrait donc donner l'occasion de réfléchir à son utilité en favorisant le renforcement de l'utilisation des transports en commun. C'est un peu l'aspect politique d'une telle action. »