Les métaux lourds
Les métaux lourds regroupent une famille de composés assez vaste, dont le plus connu est le plomb, la plupart se trouvant à l’état particulaire, à l’exception du mercure (état gazeux).
Les principaux métaux surveillés sont l’arsenic (As), le cadmium (Cd), le chrome (Cr), le nikel (Ni), le plomb (Pb) et le zinc (Zn). Ils proviennent de la combustion des charbons, pétroles, ordures ménagères et de certains procédés industriels (métallurgie des métaux non ferreux notamment).
Quelques exemples de sources d’émissions de métaux lourds :
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L’arsenic (As) peut être émis par la métallurgie des métaux non ferreux et par la combustion de charbon.
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Le cadmium (Cd) peut se retrouver dans l’atmosphère à cause d’éruption volcanique ou de la métallurgie.
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Le nickel (Ni) peut avoir pour origine l’érosion éolienne des sols, l’utilisation de combustibles fossiles, la végétation, les activités de métallurgie ou de cimenterie, et l’incinération de déchets.
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Le plomb (Pb) a une origine principalement anthropique. Depuis la suppression des essences plombées, les principales sources sont la combustion du charbon, la métallurgie des, la sidérurgie, la production de ciment et l’incinération de déchets.
Effets sur la santé |
Effets sur l’environnement |
Les métaux s’accumulent dans l’organisme et provoquent des effets toxiques. A court et/ou à long terme, ils peuvent affecter le système nerveux, les fonctions rénales, hépatiques, respiratoires... Le potentiel toxique et carcinogène varie cependant considérablement d’un composé à l’autre. |
Les métaux peuvent contaminer les sols et les aliments. Ils s’accumulent dans les organismes vivants, tout au long de la chaîne alimentaire. Certains lichens ou mousses sont, de ce fait, couramment utilisés pour surveiller les métaux dans l’environnement et servent de bio-indicateurs. |
Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques
Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) sont des composés à base de carbone et d'hydrogène qui comprennent au minimum deux cycles benzéniques.
Il existe plusieurs dizaines de HAP, à la toxicité variable.
Les HAP se forment par évaporation mais sont principalement rejetés lors de la combustion de matière organique. La combustion domestique du bois et du charbon s'effectue souvent dans des conditions mal maîtrisées (en foyer ouvert notamment), qui entraînent la formation de HAP. La plupart des HAP surveillés sont présens dans l'air sous forme de particules.
Parmi les HAP, le benzo(a)pyrène est pour l’instant le seul polluant soumis à des valeurs réglementaires.
Effets sur la santé |
Plusieurs HAP sont classés comme probables ou possibles cancérogènes, pouvant en particulier provoquer l'apparition de cancers du poumon en cas d'inhalation (phase particulaire surtout). Les métaux s’accumulent dans l’organisme et provoquent des effets toxiques. Ils peuvent affecter le système nerveux, les fonctions rénales, hépatiques, respiratoires... Le potentiel toxique et cancérigène varie cependant considérablement d’un composé à l’autre. |
Le monoxyde de carbone
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore et inodore. Sa présence résulte d’une combustion incomplète (mauvais fonctionnement de tous les appareils de combustion, mauvaise installation, absence de ventilation), et ce quel que soit le combustible utilisé (bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane).
Effets sur la santé |
Effets sur l’environnement |
Il agit comme un gaz asphyxiant très toxique qui, absorbé en quelques minutes par l’organisme, se fixe sur l’hémoglobine.
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Le monoxyde de carbone participe au mécanisme de production de l’ozone troposphérique et contribue également à l’effet de serre en se transformant en dioxyde de carbone (CO2). |
Les composés organiques volatils
La famille des Composés Organiques Volatils (COV) regroupe toutes les molécules formées d’atomes d’hydrogène et de carbone (hydrocarbures) comme le benzène (C6H6), le toluène (C7H8) ou le formaldéhyde (CH2O).
Les atomes d’hydrogène sont parfois remplacés par d’autres atomes comme l’azote, le soufre, les halogènes (brome, chlore, fluor, etc.), le phosphore ou l’oxygène (exemple des aldéhydes).
Les COV se trouvent à l’état de gaz ou de vapeur dans les conditions normales de température et de pression.
Ce sont principalement des vapeurs d’hydrocarbures et de solvants divers.
Ils proviennent de sources mobiles (transports), de procédés industriels (industries chimiques, raffinage de pétrole, stockage et distribution de carburants et combustibles liquides, stockages de solvants). Certains COV, comme les aldéhydes, sont émis par l’utilisation de produits d’usage courant : panneaux de bois en aggloméré, certaines mousses pour l’isolation, certains vernis, les colles, les peintures, les moquettes, les rideaux, les désinfectants… D’autres COV sont également émis naturellement par les plantes.
Ils interviennent en tant que précurseurs dans le phénomène de la pollution photo-oxydante (formation d’ozone) en réagissant notamment avec les oxydes d’azote, ainsi qu’à la formation d’aérosol organique secondaire (particules secondaires).Le benzène et le formaldéhyde sont pour l’instant les seuls composés organiques volatils (COV) soumis à des valeurs réglementaires (uniquement en air intérieur dans le cas du formaldéhyde).
Effets sur la santé |
Effets sur l’environnement |
Leurs effets sont très divers selon la nature des composés : ils vont de la simple gêne olfactive à une irritation des voies respiratoires, une diminution de la capacité respiratoire, ou des risques d’effets mutagènes et cancérigènes (benzène, formaldéhyde). Les solvants organiques peuvent être responsables de céphalées, de nausées...Le formaldéhyde, l’acétaldéhyde et l’acroléine sont particulièrement réactifs et responsables d’irritations des yeux, du nez, de la gorge et des voies respiratoires, de modifications pouvant aggraver l’état d’un asthmatique, voire sensibiliser les voies respiratoires (participation au développement de phénomènes allergiques). |
Les COV interviennent, avec les oxydes d’azote et le monoxyde de carbone, dans le processus de formation de l’ozone dans la basse atmosphère. Les composés les plus stables chimiquement participent à l‘effet de serre et à l’appauvrissement de la couche d’ozone stratosphérique (carbures halogénés notamment). |